Chers camarades,
Peut-être allez-vous vous demander ce que viennent faire dans la situation qui vous menace , des exposés sur l’état actuel du monde et sur la question précise des retraites. alors expliquons-nous.
Il faut bien se dire que désormais il n’est plus de dommage économique local qui ne révèle les appétits insatiables du capital et n’annonce du même coup la prédation massive, effrontée et sans limite, face à laquelle il n’est d’autre réponse que la levée en masse.
La rétrospective des trente dernières années est suffisamment éloquente pour comprendre cela, et saisir ainsi les ressorts du tsunami anti-ouvrier qui sévit aujourd’hui.
Certes, aucun militant sérieux, (et notre sigle en atteste) ne saurait contester l’importance vitale et légitime d’une bataille ponctuelle de sauvegarde ou de progrès, en particulier pour la question de l’ emploi.
Vive donc la lutte pour le maintien du site PSA Aulnay !...
Mais par ailleurs, comme tout combat, la lutte économique du travail contre le capital ne saurait déroger aux considérations de l’art militaire : aucune action ne peut se soustraire aux données de l’ensemble.
Ainsi, le cadre local immédiat est inévitablement subordonné à la situation générale actuelle, c’est à dire en l’occurrence aux perspectives et aux enjeux socio- historiques posés aujourd’hui par le capitalisme pourrissant.
C’est de ce seul point de vue qu’apparaissent à la fois la stratégie appropriée, la nécessaire dimension de l’engagement, et partant , la validité de l’outil organisationnel.
Dans cet ordre d’idées, comment des syndicats, en janvier 2012, alors que l’ orgie de démolition capitaliste bat son plein, peuvent-ils encore se prêter à une singerie sociale avec la clique du gouvernement et du patronat ?
Pour couvrir sans doute de leurs rodomontades dérisoires un massacre de plus, comme pour la retraite ?
N’est-il pas temps de s’interroger sur les camouflets répétés que la classe dominante inflige à la masse exploitée, au recul général et constant, dans l’ humiliation des échecs de tous ces combats séparés… pour les mêmes enjeux, pour les mêmes revendications fondamentales !
En quoi par exemple, les aspirations et les intérêts vitaux des « CONTINENTAL » des « SEA FRANCE » , des « PSA » etc, etc, etc … seraient différents au point de ne pouvoir se retrouver, s’unir dans une même grande bataille, dans un affrontement de grande envergure, classe contre classe, seul capable de limer les dents du système, et préparer la suite.
Le lecteur aura compris que se pose ici la question clé de la grève générale, question éludée depuis une bonne vingtaine d’années par un mouvement syndical qui a visiblement tourne le dos tant aux besoins alarmants immédiats qu’à la vocation historique de la classe ouvrière.
Il est tant de sortir de la subordination soi-disant incontournable des intérêts ouvriers aux privilèges des exploiteurs .
Il est tant de démystifier toute cette idéologie « poudre aux yeux », et de bannir ceux qui la propagent ou qui la cautionnent.
Que ce soit en tant de paix (apparente) ou en tant de guerre, on sait ou conduit toute forme d’ union sacrée avec la ploutocratie….
Pour en savoir plus, pour renouer avec l’ indépendance revendicative, base de tes intérêts de classe, n’ hésite pas à consulter le blog DPIO et à intervenir dans le débat.
Tract distribué courant Avril 2012 devant l'usine PSA d'Aulnay sous Bois en accompagnement de notre expression sur la réforme des retraites.