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29 janvier 2020 3 29 /01 /janvier /2020 08:01

Dans cette rubrique, le lecteur trouvera des tracts et autres communiqués ponctuant nos assemblées générales les plus marquantes.

Ces textes (en principe les plus récents de la littérature D.P.I.O) se positionnent  par rapport aux diverses phases de déchéance de la situation générale de le classe salariée et mettent en évidence la relation de cause à effet de cette déchéance avec la dépravation du syndicalisme traditionnel.

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29 janvier 2020 3 29 /01 /janvier /2020 08:00

 La lutte contre la réforme des retraites fait rage. Mais derrière cette lutte se cache une perspective plus fondamentale :  la liquidation du capitalisme pourrissant.

Et là, il ne s’ agît plus d’ une empoignade simplement défensive, simplement revendicative.

Il ne s’ agît plus seulement d’ objecter aux méfaits du système, mais de le renverser.

 

Car on ne peut plus se contenter de repousser au jour le jour les agressions des profiteurs.

On ne peut plus se satisfaire de la DICTATURE du capital  qui pour se maintenir n’ a plus  que les expédients de la duplicité, du mensonge et de la corruption, la loi des nantis sur les démunis.

 

Mais pour la prise en compte de cette perspective, il ne faut se tromper ni de méthode ni de priorité.

Quels sont donc les protagonistes de la partie visible de la lutte actuelle ? 

-ceux qui appartiennent par principe au camp adverse, capitalistes politiciens et hauts fonctionnaires à sa botte,

- ceux qui sont passés définitivement et pitoyablement de ce côté, syndicats jaunes genre CFDT, etc…

-ceux qui, se réveillant avec la gueule de bois de leur collaboration hypocrite de plusieurs décennies, supposent qu’ils vont par leur nième« comédia del arte » arriver à se redorer le blason.

Enfin ceux qui, seuls acteurs honnêtes et légitimes, sont les forces réelles de ce combat vital, les travailleuses et travailleurs, grévistes et manifestants, qui pour atteindre dans l’ immédiat leur objectif purement revendicatif doivent viser beaucoup plus loin, vers leur avenir.

Et leur avenir  conduit inévitablement à renverser ce système en déchéance  et surtout pas  à chercher continuellement le compromis avec lui, en imaginant  comme on les y a éduqués dans la seconde moitié du siècle dernier, que la capitalisme pourrait devenir une espèce de tigre végétarien.

 

Plus d’ un mois et demi de combat  censé porter une volonté de rejet « par procuration » tandis que les salariés du secteur privé, principalement du CAC 40, se faisant pour ainsi dire complices des dividendes , resteraient gentiment l’ arme au pied ?

 

Mais de qui se moquent ceux (les mêmes) qui comme en 1995 diffusent cette ânerie selon laquelle la peur du licenciement, de la perte de salaire, etc …reviendrait tout bonnement à       l’ auto-interdiction du droit de grève !

 

De qui se moquent ceux qui à la vérité ont contribué en échange de la conservation de leurs misérables prébendes, de leurs promotions personnelles, à transformer le secteur privé en espace interdit au syndicalisme de classe, et installé eux-mêmes, par couardise et opportunisme, le syndicalisme d’ accompagnement, rampe de lancement du fameux syndicalisme jaune !!

Voilà la véritable explication de l’ inertie des salariés du privé dans un enjeu qui les concerne pourtant au premier chef!!

Et l’ on comprend ce que toute l’ histoire du mouvement ouvrier pointe du doigt :

Tant que ce schéma ne sera pas liquidé, l’ arme suprême de la GREVE GENERALE restera au placard.

Voilà bien au-delà de la réussite (immédiate ou différée) du renvoi de Macron et de sa clique de parvenus dans les cordes, l’ objectif prioritaire du proche avenir, nourri par l’ expérience du mouvement actuel : rétablir           l’ hégémonie du syndicalisme de classe…

Il se dessine effectivement une nette divergence entre les appareils dirigeants et ceux qui payent de leur personne mais n’ ont pas du tout l’ intention de n’ être que des « faire valoir » !

Tout prolétaire avisé connaît le principe : Mauvais outil- Mauvais travail. Les détachements les plus conscients et volontaires de la classe salariée ne peuvent plus ignorer ce qui se manifeste au grand jour dans ce mouvement : la nécessité urgente de reconstruire le syndicalisme de classe.

Les plus anciens du « chemin de fer » n’ ont pas oublié que le ménage idéologique de 1920 commença dans le cercle des cheminots de Villeneuve Saint-Georges

Dans la bataille actuelle, ceux de la SNCF savent pour leur part qu’ un train peut toujours en cacher un autre.

Le mouvement social actuel se trouve donc dans la situation qu’il traîne depuis des décennies

Le train de la revendication qui cache  celui de  la reconstruction.

 Là apparaît bien la deuxième lutte cachée derrière la première : l’ éviction des bureaucraties

syndicales inféodées au système, qui ne font que tromper les forces qui les nourrissent.

lien : http://www.syndicat-dpio.org/

courriel : reconstruction.dpio@free.fr

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14 novembre 2019 4 14 /11 /novembre /2019 17:10

Une techno-marionnette  de la banque Rothschild qui ignore tout du sens ouvrier du mot « travail » et qui de ce fait,  le noie dans l’univers méprisant des nantis, va tenter  d’ arnaquer  (un peu plus encore) le prolétariat français par la fameuse réforme des retraites.

La cible prioritaire de cette sale besogne, dont il n’est d’ ailleurs pas l’ inventeur, et que la clique journalistique embarquée, dans le confort de ses niches fiscales, soutient activement, est la liquidation des régimes spéciaux.

L’ « argument » qui sous- tend ce projet est qu’il s’agirait de régimes issus de conditions  sociales, historiques, ou pratiques antérieures, qui auraient complètement disparu. Ce qui ferait en conséquence de ces régimes des privilèges injustifiés.

Naturellement, ce vomissement  sur les régimes spéciaux n’est nullement agité pour rétablir une quelconque équité sociale mais essentiellement pour entuber tout le monde (ex : cap sur les 64 ans et plus pour en faire crever le plus possible !), pour plomber à terme le principe social des cotisations  et préparer un boulevard pour les fonds de pensions et autres à la mode anglo-saxonne !

Mais relevons le défi de notre président brasseur d’air sur les régimes spéciaux.

Son raisonnement s’applique à merveille  à un certain régime spécial qui lui ne s’avoue pas : celui des actionnaires du capital dont  l’insatiable appétit entame sans vergogne à la fois le  salaire direct et indirect depuis belle lurette.

 Reprenons donc  le raisonnement  des fameuses  « conditions disparues »

Effectivement, il est facile de démontrer que le dividende capitaliste, c’est à dire le fait de recevoir une  espèce de rente par le seul  effet d’une somme d’ argent (capital) engagée dans une activité économique ne repose que sur l’héritage d’un postulat historique lié à la sacro-sainte propriété privée (des moyens de production et d’échange s’ entend) .

Plus on avance, et plus il faut faire d’acrobaties intellectuelles (pour ne pas dire religieuses), pour justifier la persistance de ce postulat périmé et nier la catastrophe à laquelle il conduit l’humanité si elle n’ a pas                   l’intelligence et le courage de le liquider enfin définitivement.

C’est bien ce postulat qui dans  l’immédiat  impose aux masses laborieuses de s’aplatir toujours plus devant les exigences des profiteurs !

L’actionnaire n’est-il pas à vrai dire une espèce de « retraité  hors-norme » dont la rente n’implique aucun travail, aucun service tangible à la société, si ce n’est l’auto-alimentation, le maintien du système. Car contrairement au langage courant, comme le soulignait Friedrich ENGELS, ce n’est pas le capitaliste qui donne du travail au salarié mais bien le contraire. Encore qu’il ne s’agît pas d’un don mais bien d’une extorsion !

Et selon le discours ambiant actuel on  aimerait bien savoir quelles sont les « conditions d’âge et de carrière » exigées de  ce genre particulier de retraité permanent.

Car là, on n’est plus à l’échelle misérable du SMIC , quand on sait que ces « retraités professionnels du CAC 40 » pour ne parler que de ceux-là, ont palpé autour de 55 milliards   d’ Euros l’année passée !Ainsi c’est le simple mécanisme du fric qui produit du fric pour son propriétaire par le travail d’autrui. Tandis qu’on s’installe dans  le misérabilisme des bas salaires, l’actionnaire ne représente-t-il pas le parfait schéma du parasitisme face à la légitimité du système de retraite que l’on essaye de mettre à mal ?...

La bourse est une caisse de retraite bien protégée ! Et si donc il est un « régime spécial » qui historiquement ne se justifie plus, c’ est bien celui-là.

  …Mais  pour mieux nous endormir, on nous dit  que cette saleté va se faire dans le temps et la douceur.

                          Halte-là ! Ne prenons pas les exploités pour des truffes.

Cette opération de transfert du salaire indirect (insulté par le surnom scandaleux de « charges »)  dans le magma pourri de la fiscalité est en cours depuis 1995. (premier acte JUPPE, deuxième acte RAFARIN, troisième SARKO-FILLON et quatrième HOLLANDE tous gouvernements confondus et discours identique). Et l’on en connaît le résultat.

Il s’agît ni plus ni moins qu’une stratégie de récupération des grandes conquêtes sociales du mouvement ouvrier au strict profit de la classe capitaliste.

Mais le pire c’est que ce serpent de mer de la réforme des  retraites  fait toujours abstraction  de  l’une des plus grosses tares du capitalisme : le chômage et le sous-emploi qui affecte massivement cette société, y ajoutant notamment pour les jeunes la configuration pourrie de la précarité, des salaires au lance-pierre et de l’avenir bouché , et qui les maintient  dans une situation de dépendance malsaine de leurs aînés.

Car elle est bien là, la base de la déchéance du salaire indirect organisée par les politicards du Capital. Dans cet esprit, la démonstration de Karl MARX sur les mécanismes de la surpopulation relative (chômage) qu’il a qualifié à juste titre de poids mort à la charge du prolétariat s’avère bien irréfutable, sachant que l’argent  ne peut pas être à la fois dans l’investissement,  les salaires et la vie de château des milliardaires !

       Voilà l’imposture de nos gouvernements bourgeois !

La propagande toxique déployée systématiquement contre les régimes spéciaux (qu’il soient par ailleurs de retraite ou autre, spécule sur le retard et le découragement politique qui se généralise hélas dans les masses exploitées.

On  présente en fait comme des privilèges ce qui n’est en réalité que des positions avancées dans le progrès de la condition générale de la classe salariée et qui de ce fait constituent un « mauvais exemple », donc une menace potentielle pour le profit capitaliste.

Au moyen de ce faux schéma de privilège, les voyous du système visent le consensus au sein de la classe exploitée elle-même, dans la droite ligne du patron qui vise toujours la  corruption des moins combatifs et des moins lucides  par des miettes !

Ils spéculent surtout sur les sentiments les plus bas (tels que la jalousie individualiste) de                                      l’échantillon des faibles, toujours plus prompts à manger les marrons qu’à les tirer du feu !

La faillite du syndicalisme de classe produite par la trahison et l’avilissement des appareils dirigeants  a essentiellement favorisé le développement de cette déplorable mentalité,  entrave majeure à tout élan de riposte de masse à la hauteur des saletés de la MACRONIE),  ce que savent parfaitement ces nouveaux laquais du capital.

Tous ces appareils en déchéance ne vont-ils nous servir une fois de plus que leur habituelle commedia dell’ arte ? (laquelle a atteint les sommets du ridicule et de la honte par le « débat » Delevoye-Martinez à la fête de l’Humanité !!!) 

Dans ces conditions, comment, à la lumière du culot que s’autorise  cette clique au pouvoir, dans la lancée des trois dernières décennies,

  1. ne pas percevoir la nature dangereusement négative de la période actuelle pour la condition générale des salariés ? donc pour la grande majorité de la population ?
  2.  ne pas souligner une fois de plus l’urgence du  rassemblement de toutes les volontés honnêtes dans la relance du mouvement ouvrier, à commencer par la reconstruction des appareils indispensables.

3) se satisfaire d’une « croisade  d’ ALBI » (mauvais plagia de notre histoire)  pitoyable rencontre des  syndicalismes collabos jaune et rose visant à égarer  la reconstruction du syndicalisme de classe !

 

Car qu’il s’agisse des retraites en particulier ou de la déchéance générale de nos  intérêts de classe,  ce vide organisationnel qui donne carte blanche à la corruption idéologique n’a pas fini de nous prodiguer ses douloureuses et révoltantes conséquences, pour les aînés dans  l’immédiat mais surtout pour les générations futures.

 

Alors, assez d’atermoiements, assez de lutte par procuration,          c’est l’affront à 36 et 68 qui se produit sous nos yeux et qui exige que le gant soit relevé par  la seule réponse qui vaille:

 

la  grève générale !

  

CONTACTEZ -NOUS, REJOIGNEZ-NOUS : Site: http://www.syndicat-dpio.org/                        ORGANISONS NOUS                      Courriel: reconstruction.dpio@free.fr

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10 février 2019 7 10 /02 /février /2019 10:51

1-Paupérisation de masse  d’ un côté -enrichissement insolent de l’ autre,

2-Révolte populaire légitime et méritoire certes, mais  dans quelles perspectives ?

3-Débat bidon initié par Macron et sa clique  pour cacher l’ escroquerie politico- économique du système, et étouffer la colère quoi monte des masses.

4-Organisations ouvrières (parti et syndicat) en faillite avérée.

 

Voilà 4 thèmes de réflexion qui interpellent l’ intelligence collective libérée des   manipulations médiatiques. Donc thèmes d’ un contre débat, entre exploités celui-là, et qui en conséquence n’ a nul besoin des puantes mises en scène auxquelles on assiste, visant de toute évidence à paralyser, sinon dévoyer  toute énergie ouvrière susceptible de se manifester.

Car au total, la question fondamentale , celle qui balaye tous les bavardages biaisés, dérisoires et inopérants que l’ on nous propose, celle que l’ histoire de l’ humanité remet une fois de plus sur la table et qui résume toutes les données actuelles de la situation des peuples, de  l’ échelle nationale à l’ échelle mondiale , celle que consciemment ou non ce mouvement des gilets jaunes réactive et dont, à peine posée, la réponse lui échappe :

 

CAPITALISME : Y RESTER OU  EN SORTIR !

 

C’ est effectivement la question de fond que la « vérité officielle » s’ efforce de passer à la trappe en entretenant l’ illusion que la « politique » pourrait valablement et durablement influer dans le mécanisme  catastrophique et incontrôlable du système économique en place.

Et cette question met directement en perspective le premier et le quatrième thème.

Comment en effet supposer pouvoir tirer d’ une quelconque politicaillerie, une vraie solution de soi-disant         «  redistribution des richesses » et autre « écolo-économie », sans remettre en cause la dictature du pouvoir économique, donc la propriété privée des moyens de production et d’ échange.

Partant de là, l’ esprit lucide peut-il supposer le moins du monde que cette dernière et inévitable hypothèse puisse ne  résulter  que du seul exercice électoral, référendum ou autre ?

Ainsi débouche-t-on automatiquement sur le thème N°4, celui de l’ action, révolutionnaire au sens noble celle là, mettant effectivement l’ immense masse des exploités en mouvement pour la liquidation des rapports économiques indiqués et qui ne saurait avoir pour avant-garde autre détachement que celui des organisations ouvrières.

Celles qui précisément brillent de leur insignifiance par rapport à ce mouvement des gilets jaunes, consécutivement à leur trahison et leur décomposition historique.

Mais en attendant… ?

Contrairement donc à l’ esprit petit-bourgeois égaré qui habite le mouvement populaire actuel, et même                 s’ agissant des  revendications légitimes et immédiates face au  marasme,  la condition du succès ne\ réside pas tant dans la seule défiance (actuellement légitime, soulignons- le) à l' égard des organisations déchues, que dans l’ urgence d’ une reconstruction honnête et efficace des nouvelles structures de lutte appropriées.   

Dans cet ordre d’ idées, la GREVE GENERALE,  seul moyen sérieux, qu’ on le veuille ou non,  de  contraindre   la  macronnerie à un recul significatif et garanti, ne peut être que subordonnée à cette reconstruction, fût elle transitoire dans un premier temps.

Voilà la véritable équation posée au mouvement  des gilets jaunes, comme à tout autre mouvement social actuel :

réaliser la cohérence entre les exigences  immédiates et leurs suites logiques en perspective. 

A ce propos voyons un peu au travers d’ un extrait d’ article de LENINE (à mi - chemin entre la révolution bourgeoise de Février –Mars 1917 et la grande révolution socialiste d’ octobre)  ce que sont les rapports généraux entre la petite bourgeoisie et le mouvement  social ouvrier.

« Tout le monde évidemment a observé que les petits patrons  se mettent en, quatre, font l’ impossible pour « parvenir », devenir de vrais patrons, se hausser au niveau de patron aisé, au niveau de la bourgeoisie. Tant que règne le capitalisme, les petits patrons n’ ont que cette alternative : ou devenir eux-mêmes capitalistes (ce qui arrive dans le meilleur des cas à un petit patron sur cent) ou passer à l’ état de petit patron ruiné, de semi-prolétaire, puis de prolétaire. Il en est de même en politique : la démocratie petite-bourgeoise , notamment ses chefs, s’ aligne sur la bourgeoisie. Les chefs de la démocratie petite-bourgeoise bercent leurs masses de promesses et d’ assurances sur la possibilité d’ une entente avec les gros capitalistes. En mettant les choses au mieux, ils obtiennent des capitalistes, pour un temps très court et au profit d’ une faible couche supérieure des masses laborieuses de menues concessions. Mais dans toutes les questions décisives, importantes, la démocratie petite- bourgeoise a toujours été à la remorque de la bourgeoisie dont elle était un appendice impuissant et a toujours été un instrument docile entre les mains des rois de la finance….. »  

                                                                              A     MEDITER !!!

                                      

 

 

... Autre réflexion célèbre, de Karl MARX  cette fois dans son ouvrage intitulé "Salaire prix et profit", 

                              rubrique: lutte entre capital et travail

 

"... Les syndicats agissent utilement en tant que centres de résistance aux empiètement du capital.

Ils manquent en partie leur but dès qu' ils font un emploi peu judicieux \de leur puissance.

Ils manquent entièrement leur but dés qu' ils se bornent à une guerre d' \escarmouches contre les effets du régime existant au lieu de travailler en même temps à sa transformation et de se servir de leur force organisée \comme   d' un levier pour l' émancipation de la classe travailleuse...."

                                                            

                                          Très forte odeur de grève générale dans ce propos,.. non?

 

                                         A quoi ça sert que Karl se soit tant décarcassé?

 

 

 

C’est dans cet esprit combatif que la D.P.I.O vous invite ici à consulter son blog :

 http://www.syndicat-dpio.org/

 Et à nous écrire au courriel suivant:

reconstruction.dpio@free.fr

 

 

 

VIVE LE RETOUR AU SYNDICALISME INDEPENDANT ET OFFENSIF!

VIVE LA GREVE GENERALE!

 

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30 mai 2016 1 30 /05 /mai /2016 18:30

CHERS LECTEURS , PROLETAIRES ,  ET GENS DU PEUPLE LABORIEUX.

 

La situation actuelle de la France est l’  incroyable et double paradoxe  d’ une lame de fond de révolte populaire, soudaine, brutale,  spontanée, qui exprime une espèce de réveil d’ un long endormissement des masses exploitées dans leur lutte contre le pouvoir des riches, pouvoir que le suffrage universel vient pourtant d’ encourager il y a seulement 18 mois.

Réveil aussi qui se rend compte après coup, du jeu perfide, truqué, des institutions bourgeoises et  de la manipulation médiatique.  

Le premier  paradoxe est que la période qui a précédé cette issue électorale, aussi bien que les discours,  les agissements politiques et le pédigrée social de l’ homme de paille futur président ne pouvait laisser aucun doute sur les suites certaines qui découleraient de son élection.

Et de ce point de vue, force est de constater qu’il a été, au sens  négatif, le premier président de cette  cinquième république malade à tenir ses promesses !

Le deuxième paradoxe est que le mouvement populaire des gilets jaunes, au-delà des exigences économiques légitimes, un peu à la manière de Maître Jourdain, mène la lutte de classes sans le savoir, exprimant même sans s’ en rendre compte, des revendications à caractère révolutionnaire, honnissant pourtant toute  politique  de révolution sociale  (et à plus forte raison socialiste).

Revendications qui naturellement ne peuvent aboutir à  aucune traduction significative sous le règne du CAPITALISME, sachant que la situation économique et politique dénoncée et rejetée à bon droit  n’ est rien d’ autre que son stade ultime , inéluctable, et que seul son renversement peut fournir la base appropriée à toutes les aspirations ambiantes de progrès et de justice.

On voit à quel point de délire de vocabulaire  peut être arrivée la clique au pouvoir pour parler d’ insurrection !

Au total, ce mouvement des gilets jaunes est  la recherche, honnête certes, mais  désespérée et sans issue, du Tigre Végétarien !

Il est clair par ailleurs que ce mouvement supplée à une singulière et honteuse anomalie de           l’ histoire contemporaine : la faillite, par trahison, des directions syndicale et politique du mouvement ouvrier.

On a donc à faire à un mouvement massivement soutenu par l’ opinion publique, initié, sinon largement dominé par  la couche inférieure appauvrie de la petite bourgeoisie et tout au moins foncièrement imprégné de l’ esprit petit-bourgeois qui habite comme l’on sait la  catégorie de population que le langage courant appelle pudiquement les « classes moyennes »

A cette couche se sont agrégés en nombre et surtout en vrac et en désespoir de cause des salariés  des chômeurs des retraités etc…

Bref, un mouvement social à côté duquel,  « toute honte bue », les organisations ouvrières traditionnelles, dites « de classe », (parti et syndicat), restent véritablement inertes, démontrant d’ une manière plus flagrante que jamais leur inféodation au système.

Et une fois de plus, les masses salariées du pays (et plus précisément la classe ouvrière), pourtant concernées au premier chef par le fond à la fois économique et politique de ce mouvement restent  le bec dans l’ eau, dans l’ attente hypothétique du  mot d’ ordre de GREVE GENERALE dont l’ impérieux besoin s’ impose périodiquement au mouvement ouvrier et par extension à l’ ensemble du mouvement social, et pour le coup, en tant  que moyen  le plus radical  de mettre Macron et sa clique à genoux !

Tout ce dont la reconstruction du syndicalisme de classe est une des conditions incontournable.

Dans le prolongement de cette analyse succincte, l’organisation D.P.I.O qui milite depuis plus de trente ans pour la reconstruction du syndicalisme de classe,  observe que cette révolte des gilets jaunes repose :

1) sur le rejet, consciemment ou non, d’ une  politique  économique dévorante, au strict service des monopoles industriels et de la haute finance, et  initiée en réalité depuis 1995 au travers du fameux  plan  JUPPE, ministre de CHIRAC.(mise du salaire indirect intégralement sous contrôle d’ Etat  pour éponger les conséquences de la désindustrialisation du pays et du chômage de masse ainsi entraîné)

2) sur la  prise de conscience particulièrement marquée, du caractère pervers, dépassé, antidémocratique de nos institutions politiques mais en dehors de toute relation au système économique lui-même. Dans cet esprit, la situation géopolitique, les formes réactionnaires, oppressives et corrompues des Etats des pays développés tels que la France, tant au plan national qu’ international,  restent inchangées depuis cette période.

Il en est de même de la coexistence  inévitable des luttes sociales avec le délabrement culturel et social d’ une masse interlope et miséreuse croissante, frontalière elle-même avec la délinquance voire la criminalité, entraînant toujours le même schéma de discrédit sur tout mouvement  d’ essence ouvrière et populaire : l’ entrée en scène d’ actes étrangers au mouvement, producteurs d’ imagerie et de propagande médiatique. La diversion habituelle destinée à l’ opinion publique. « Louche ou pas ?... »  la vraie question n’ est- elle pas plutôt : Une réserve permanente de  pain béni pour le pouvoir ?    

     

Ainsi le texte que nous vous présentons a été publié pour la première fois en Mai 2002, dans sa première partie,  par rapport aux  incidents  et violences urbaines de l’ époque alors que la démolition du service public P.T.T (inaugurée par la coterie social-traître de l’ ère MITTERRAND) , venue à bout de la branche télécom  passait hardiment à la branche poste.

-réédité en 2005 avec l’ additif  de la deuxième partie « Prendre de la hauteur ….» alors que ces violences se reproduisaient  et que SARKOZY, ministre de l’ intérieur, préparait sa conquête de la présidence.   

Le lecteur pourra voir que toute cette critique n’ a pas pris une ride.

                                                               Bonne lecture.

 

LA DELINQUANCE EN CRAVATE AUX COMMANDES DU CAPITALISME

            (une " nouvelle" idéologique du  Syndicat D.P.I.O)

 

Dans  la période actuelle, on nous rebat les oreilles avec le thème mironton de l'insécurité, de la délinquance etc...

Il paraît que cela figure dans les principales préoccupations de l'opinion publique. En tous cas c'est ce que traduisent les discours électoraux et le matraquage médiatique.

Mais l'opinion publique n'est  elle pas qu'une auberge espagnole, où l'on ne retrouve

finalement que  la désinformation et la diversion permanente de la classe dirigeante, mais certainement pas le résultat de la réflexion sociale indépendante fondée sur les visions et aspirations authentiques de la classe exploitée.

Faisons donc l'effort de nous hisser au  point de vue de notre classe, la classe salariée, au lieu d'avaler et de répéter comme des perroquets la pensée bourgeoise toute mâchée, et branchée sur le seul souci du maintien du taux de profit maximum.

 

Pour cela, accompagnons un des nôtres dans ce qu'il convient d' appeler une journée de galère qu'il n' est pas près d'oublier…

 

…L' effluve de son café avalé à la hâte, disperse son regard dans ses songes habituels. Il imagine malgré lui un monde sans  cette course permanente et absurde, sans ce doute  ni cette appréhension du lendemain, cette crainte, parfois jusqu'aux dérangements digestifs, des ennuis de toute origine et de toute nature qui émaillent le  quotidien du prolétaire.

En cela aujourd'hui, il va être servi, le pauvre.

La pendule le tire brutalement de ses rêveries. Il faut courir, toujours  sous la pression, pour vivre et faire vivre les siens.

Quelques instants affectifs toujours trop écourtés et notre homme fonce vers la gare. Ce n'est pas le moment de rater son train.

Il pressent comme une espèce de menace ambiante à la boîte, à laquelle  d' instinct, il juge risqué d'en rajouter. Déjà, quand il a appris les plans de délocalisation de services il s'est estimé heureux de se retrouver seulement  muté à plus de cent bornes de chez lui. " Ouf! on n'aura peut-être pas à déménager.

....

Arrivé au bureau, les ennuis se déclarent. Tout le monde est en effervescence . Cette fois c'est la pluie des licenciements et l' exutoire du plan social. Ca gueule, ça vocifère dans tous les coins. Ca pleure même. Ici , une femme lâche la bonde de l'émotion, des tas de projets patiemment mûris pendant des années avec le mari, les enfants...., une piteuse annonce

syndicale, et tout s'écroule en cinq minutes.

Naturellement , il est dans la charrette. Bien que cela ne l'étonne qu'à moitié, il ne peut

s 'empêcher de l'avoir amère.. cette précipitation matinale, pour rien, il repense soudain qu'il s'est fait flasher sur le chemin de la gare. Sans doute s'était-il un peu oublié sur le champignon.

Entre l'écoeurement et la détresse, il quitte le vacarme et ressort dans la rue. Il erre au hasard du quartier.

Insensiblement, il reprend le chemin du métro, de la gare, comme attiré vers son "chez-lui" par une sourde envie de se refaire, à l'abri de toute cette adversité qui l'écrase.

Il n'est pas au bout de ses surprises. Descendant du train, il aperçoit sur le parking  les pompiers en  action autour de quelques véhicules calcinés,  encore fumants.

Il se rend sur les lieux en courant, (toujours et encore), tandis qu'un mauvais pressentiment lui tortille les viscères.

A grand peine et non sans se faire molester par la "poulaille", il réussit  à s'approcher du périmètre du sinistre et là, c'est le bouquet, le coup de poing dans la figure pour notre ami qui n'avait vraiment pas besoin de cela.

Sa voiture fait partie de la casse, prise dans un  des ces fameux " rodéos" si souvent  vu aux actualités télévisées.

Hébété, notre homme ne sait plus où il en est.

Là aussi, les cris fusent de tous côté, les commentaires rageurs sur la délinquance,                    l' immigration  etc, où comme par hasard, on ne retrouve autre chose que, l' opinion officielle, agrémentée de la bêtise populacière habituelle.

Délinquance! Un éclair de colère lui traverse le regard.

Mais cet éclair, bizarrement, lui rappelle celui du matin, cet éclat de lumière lui cinglant  le "bien public" jusque dans sa  voiture, avant qu'il la retrouve maintenant en tas de ferraille noirci.

Retiré à l'écart dans un coin du parking, il se sent bizarrement,  plus réprimé que victime dans ce dernier avatar .

Oh certes, il n' a pas la moindre envie de dédouaner ces petits salopards d' incendiaires.

Ne  retrouvera-t-on pas leurs "oeuvres"  un autre jour, sur  les restes d' un abri de bus ou dans un cambriolage ?

Comment peut-t-on vivre ainsi dans l' irrespect et la négation  tous azimuts?

Mais dans les  pulsions de rancoeur, voire de vengeance,  qui assaillent son esprit, quelque chose lui dit que tous ces  coups durs regroupés dans la même journée méritent  un peu plus de recul que les thèmes castrés qu'on lui sert sur  l'insécurité et l'ordre républicain .

Délinquance, un autre  flash, de  colère et d' indignation cette fois.

Il revit le tumulte de son arrivée au travail, ce matin. Mais au fait, ces écumeurs d' emploi, ne les retrouvera-t-on pas tôt ou tard dans une autre restructuration, dans une autre boîte        peut- être, toujours  à l'exercice de leur fameux "management presse-citron à l'américaine? Comment peut-on se regarder dans la glace en vivant de telles saloperies! "Quelle merde cette société!, les patrons , les voyous, les flics... toujours tondu ou battu ! pas un moment de répit, pour qui , pour quoi? Sans doute, notre ami a une conscience  de classe.... aide précieuse  dans sa quête d'une vision des choses lucide et indépendante, c'est à dire liée à  sa condition de salarié et non à celle d' un propriétaire industriel...

Notre petit scénario, concentré sans aucun doute au point de pousser le malheur jusqu'  au comique, ne manque pourtant pas de réalisme.

Aussi invite-t-il le lecteur à une approche  de  la délinquance dépassant les normes juridiques étriquées de la société capitaliste, qui ne voient de préjudice  que selon les seuls critères de l'ordre établi, à une citoyenneté strictement définie par la propriété privée.

Du point de vue de notre homme, N' est-il pas clair que ses  préjudices ont  commencé  dès le matin. Il perd son emploi, son moyen d'existence. Grave préjudice matériel et moral. Et en comparaison, force est d'admettre que le conseil d'administration de sa boîte, lui a porté bien plus de tort que le rodéo des loubards.

Qui dit que la charrette des licenciements ne risque pas   d' être prélude au  corbillard pour     l' un ou l'autre. Plus il explore son infortune, et plus il se rend compte combien  amputée  est la notion de  délinquance  sur laquelle on focalise, avec laquelle, pour ainsi dire, on ne fait   qu' amuser la galerie.

Et manifestement sa conscience de classe l' a conduit hors de sa conscience de citoyen, dans une globalité de sa condition qu' il n'avait pas encore soupçonnée.

Pour lui à présent, deux espèces de salopards se sont acharnés sur son sort au cours d' une  même journée. Et cette unité de temps rend complètement dérisoire le discernement entre les uns et les autres de ces malfaisants, qu' ils soient en savates ou en cravate.

Les uns comme les autres  ne respectent rien, ne se font aucun souci des conséquences de leur actes.

Les uns ont assouvi la soif du profit  à tout prix pour une poignée de possédants sans scrupules, méprisant, au fond,  l'humanité, jusqu'à en défier ses bases les plus élémentaires.

Les autres ont assouvi une espèce de jouissance bestiale, antisociale, contre ce monde qu' ils semblent  défier aujourd'hui, mais que l'on retrouvera demain, dans le costume  du "consommateur" comme tout le monde!

Que ce soit  par profit ou par défi, les uns comme les autres ont détruit ou extorqué par la violence. Mais là, notre homme se dit qu'au fond celle de l'exploitation économique ne vaut pas mieux au bout du compte que celle du vandalisme ou du vol à l'arraché.

Singulière convergence en effet de ces deux couches sociales   pour lui   pourrir  la vie.

Elles sont toutes les deux objectivement en divorce d' un monde juste et raisonnable   tel qu'un esprit honnête et sensé peut se l'imaginer, absent de manipulations économiques, exactions, et autres trafics.

Tout bien considéré,  l'incivilité, la violence et  l'agression  n 'est-ce pas  aussi, n'est-ce pas déjà de jeter des salariés sur le sable?

Fort de sa découverte et s'il approfondit sa réflexion dans le sens où il l' a commencée, notre ami  pensera à juste titre que les forces de police assiègent rarement les  conseils d'administration, les massacres de la condition ouvrière restant à l' inverse des occupations     d' entreprises bien  à l' abri des matraques.

Et dans le labyrinthe de sa pensée, notre ami perçoit qu' au fond, la  délinquance du "bas" n'est  autre que' l'excrément de celle du "haut" dont il vient de prendre conscience, nul commerce politique,  nul discours n' étant de taille à escamoter les responsabilités de ceux qui produisent par les exigences de leurs privilèges les distorsions matérielles et culturelles de la société.

Et du même coup  la légitimité à combattre la délinquance  du bas commence à lui apparaître un peu mince dans des institutions visiblement  à la solde de "celle du haut".

Dans le système intellectuel qui vient de lui apparaître il trouve manifestement inconcevable, d'un côté de se gendarmer contre l' insécurité " officielle" et avaler ainsi l'idéologie dominante, et de l'autre de se coucher sous les agissements capitalistes " de maître à esclave"

Mieux, il lui apparaît  une interactivité évidente entre le mouvement  ouvrier et l'état général, la qualité  de la vie dans cette société. A partir de là, comment ne pas conclure que  la classe salariée est  seule en position  d' avoir  cette  vision politiquement complète de la délinquance, ce qui lui fait devoir incontestable,  de combattre en premier lieu la délinquance en cravate dont elle subit continuellement les effets, ce que personne ne pourra faire à sa place.

Mais là, notre homme en a sa claque de "cogiter", il a passé, on en conviendra, une bien rude journée.. Peut-être espère-t-il que dans un avenir proche, les lecteurs de ces lignes poursuivent ces méditations pour leur propre compte, surmontent leurs illusions autant que leur peur sociale et  se réapproprient enfin l'espace qu'ils n'auraient jamais dû délaisser : celui de la lutte de classes.

Car c'est là et seulement là , dans la réhabilitation et le progrès de la condition salariée que se trouve la vraie  réponse à toute délinquance, celle du haut comme celle du bas, loin des expédients policiers qu' on nous préconise et qui ne sont, au fond, que chèques en blanc pour l'exploitation!

 

PRENDRE DE LA HAUTEUR POUR LE DEBAT DE FOND A PROPOS DES "VIOLENCES URBAINES"

 

Des voitures brûlées par centaines, voire par milliers dans la furie qui s' empare des zones de galère,(que le vocabulaire officiel désigne selon les cas en tant que "zones sensibles ou à éducation prioritaire" tout d' abord en ile de France puis faisant rapidement tache d' huile, avec la contribution évidente des médias, sur l' ensemble du territoire national.

 

Une réponse policière dont la stratégie semble plutôt viser la production durable d' images télévisées que l' enrayement rapide des troubles. Ce qui cadre assez mal avec les bavures ici et là, les arrestations à la louche, pour ne pas dire statistiques, souvent "après coup", quand ce ne sont pas les opérations du genre gestapiste.

Toute cette gabegie déclenchée , mort de deux jeunes à l' appui, par les frasques d' un personnage d' Etat dont les méthodes, le comportement et le langage ne le cèdent en rien au milieu des loubards, et surtout dont les mobiles sont visiblement dominées par des ambitions présidentielles dévorantes.

Qui ne s' interroge sur la nature irrationnelle de ces violences d' où toute conscience de classe est visiblement évincée par un douteux et indéchiffrable appétit de destruction insensée. Et en conséquence ne finit-on pas par supputer une part d' orchestration, au-delà des analyses bien rapidement ficelées par les "experts en communication de la bourgeoisie institutionnelle et de ses lèches-bottes....

Qui peut interdire de supposer par exemple, que cette phase française serait une pièce nécessaire au scénario d' oppression générale, politique économique et sociale, dont il faut être bouché à l' émeri pour ne pas subodorer les besoins en manipulation d' opinion?              L' accentuation prévue de cette oppression n' implique-t-elle pas périodiquement une certaine "égalisation"  pour pouvoir aller toujours plus loin.

L' humanité est depuis plus d' une décennie retombée sous la domination  exclusive du capitalisme impérialiste pourrissant dans son mécanisme géopolitique d' asservissement et de soumission du monde par les bandits du G7(auquel se sont vendus les renégats du n° 8)?

Nous voulons dire: modelage ou destruction  de la structure géopolitique antérieure de la planète, pour sa mise en conformité de gré ou de force aux stricts intérêts des groupes capitalistes dominants?

Lorsqu' on parle par exemple d' immigration  aujourd'hui, n' est-il pas scandaleux comme le fait une certaine opinion, de porter accusation sur les immigrés eux-mêmes.

Ne convient-il pas de voir  que désormais le monde est entré dans un cycle infernal de migration géopolitique,  amplifiant les séquelles déja douloureuses de l' ancien colonialisme?

Au fait, ne remarque t' on pas à quel point il y a dualité entre les mouvements de capitaux et les mouvements inverses des flux migratoires massifs, souvent ponctués par les aventures militaires?

Ne remarque-t-on pas la complémentarité entre les intrigues internationales des Etats dominants, la pose et la dépose des gouvernements fantoches et des hommes de paille dans les zones mondiales  sous-contrôle, les actions dites "humanitaires" qu' il serait plus juste d' appeler opérations de renseignement et d' ingérence, et la sarabande planétaire des  flux humains plongés et maintenus malgré eux de génération en génération, et où qu' il soient, dans une existence de parias, un véritable régime de survie dans l' indignité.

Au total les mouvements de capitaux dans leur quête obsessionnelle des taux de salaires toujours plus bas, font autant de dégâts dans les régions d' où ils partent (délocalisations) que dans celle où ils atterrissent (déstabilisation politique et économique).

Est-il besoin de réfléchir beaucoup  pour comprendre le redoutable effet multiplicateur de ce système ?

Par ailleurs, comment ose-t-on essayer de nous faire avaler que CETTE violence des quartiers sensibles puissent être représentative d' un quelconque rejet de CETTE indignité  que l' Etat, que le "capital français" pour sa part fait payer comme prix de son banditisme international à des centaines de milliers de personnes molestées par l' histoire contemporaine, tandis que l'on pérore sans vergogne sur le  thème mironton de l' intégration.

N' est-ce pas là un hypocrite tour de passe- passe pour jeter à la trappe le phénomène inévitable de différenciation de toute misère de masse "par le bas", c' est à dire l 'émergence et le développement d' une délinquance de bas-fond qui se sépare politiquement, pour ainsi dire, de la masse misérable, et y fait la loi à son tour. Une espèce de micro-Etat dont, au demeurant, les rapports réels avec l' ordre établi de la société, au-delà du cliché standard sur les zones de non-droit, ne sont pas nécessairement d' une parfaite clarté.

Non décidément, cet amalgame  obséquieux  de la violence maladroite qui serait censée exprimer une quelconque détresse, ne vaut pas mieux que les actes politiques musclés et autres brutalités verbales d' un Sarkorambo mélangeant et insultant tout le monde,  se montrant ainsi pour ce qu' il est: un personnage indigne d' une fonction d' homme d' Etat de haut-rang!

Non, tout cela n' est que sophismes  de même étoffe.

En définitive, les évènements  de la dernière période ne sont rien d' autre que l' expression en crête d' une gangrène sociale particulière existant sous forme latente d' assez longue date, créée de toute pièce et partout dans le monde par le capitalisme pourrissant, totalement incapable de soigner ses maux d' endiguer ses horreurs, de maîtriser ses crises.

 

En un mot comme en mille, trêve de contorsions intellectuelles messieurs les bourgeois et autres réformistes avoués ou masqués: CETTE violence ne peut surprendre, qui n' a rien        d' ouvrier ni de révolutionnaire. Elle n' est pas  SUBIE  par  CETTE société, elle est PRODUITE inexorablement par elle, entre autres tares de ce système, en tant que partie intégrante des mécanismes capitalistes actuels. Car jusqu' à preuve du contraire, elle n' objecte  en rien aux privilèges révoltants de l' argent,  laissant soigneusement la paix dans l' espace des nantis et se confinant sur les lieux et à l' encontre et au préjudice même de la galère sociale!

Elle agît comme une espèce de flicage idéologique qui remet dans les mains de l' Etat bourgeois le contrôle d' une  la situation qui menace de lui échapper, et de saper ainsi son autorité générale.

Ainsi, en tout état de cause, face à cet "incendie" et peu de temps après que dans la capitale même du pays, la pauvreté ait atteint son "point d' éclair",   quel prolétaire lucide, ayant pris suffisamment de hauteur pour percevoir ce merdier mondial et ses incidences régionales dans leur ensemble, peut prendre au sérieux les résolutions bidons, les admonestations, les sermons et rodomontades, soi- disant en faveurs des laissés pour compte.

Ces discours dérisoires ne viennent-ils pas en effet des "casseurs et incendiaires du haut", casseurs professionnels de la condition ouvrière, de la condition sociale des masses au profit des ploutocrates!

 

De ce point de vue, le discours du président CHIRAC prend une connotation d' appel à           l' union sacrée du temps de guerre qui résonne singulièrement avec le calendrier historique.

On remarquera en effet, que ces exactions urbaines cadrent avec la commémoration de             l 'armistice du 11 novembre 1918, c' est à dire de la fin de la boucherie impérialiste de la première guerre mondiale.

Etat d' urgence, couvre feu! priorité à l' ordre  ont dit à l' unisson politiciens bourgeois et réformistes, les mêmes qui en 1914, enrôlaient le peuple dans l' alibi de la " défense de la patrie", pour couvrir en réalité  une guerre de rapine préparée par tous et de longue date!

Priorité à l' ordre public! s' exclame aujourd' hui tout ce joli monde, c' est à dire, retour à la situation républicaine "HABITUELLE",

se décrivant ainsi:

Trois millions de chômeurs avoués, ce qui veut dire au moins quatre en réalité, une masse effrayante d' indigents de sans abri, de morts de froid  et de faim dans les rues, une multitude d' assistés à la soupe populaire, devenue peu à peu une institution, des jeunes, par milliers, par centaines de milliers peut-être, cassés par une jungle socio économique impitoyable, et

cédant  à la "culture" du paupérisme ou au narco-désespoir, une classe salariée démolie, agressée en permanence par les exigences du profit et qui voit à présent laminés ses acquis les plus légitimes et les plus vitaux tels que la protection sociale,(santé, retraite etc), la croissance quasi exponentielle du mal vivre, à marche forcée vers  la pauvreté absolue, l' endettement galopant et irréversible des ménages les plus défavorisés...

Mais en face: les fortunes toujours plus insolentes, le commerce du luxe et des objets d' art qui explose à des sommes fabuleuses, les châteaux, yachts de plaisance en palaces flottants avec équipages et orgies à bord...autant de valeurs  à des niveaux pharaoniques soustraites au développement des forces productives, donc aux moyens d' une vie décente pour tous...,

rien que pour les beaux yeux d' une poignée de parasites privilégiés!

Voilà l' ordre que nos maîtres entendent continuer à assurer en reconnaissant comme s' ils découvraient que cette "république" pousse tout de même le bouchon un peu loin et espérant bien s' en tirer  par  quelques gadgets, quelques queues de cerises jetées par-ci par là, comme  lots de consolation à ceux ....qui se sont fait brûler leurs voitures et qui, après comme avant

resterons de toute manière  victimes de leur marasme!

Aucune illusion, la température civique des cités sensibles n' est pas près de baisser.

A l' occasion de la dite guerre de 14-18, pour y revenir, un grand pas fut fait par l' humanité.

Tandis que les dirigeants ouvriers, pour la plus part, se soumirent aux mensonges et aux horreurs de cet ordre social calamiteux, il fut prouvé qu' il était possible de le liquider pour marcher vers une société sans classes.

Depuis, certes, cette preuve grandiose à été dévoyée et éliminée par la rouerie de ses dépositaires autant que par  l'hostilité de ses adversaires. Mais....

A bien des égards le schéma politico-historique du capitalisme actuel ressemble à celui de cet avant-guerre du siècle dernier :

un fond de crise du système, durable, incontrôlable, et qui produit le pourrissement dans tous les domaines, dans toutes les sphères de la société, une situation géopolitique en ébullition constante, des blocs impérialistes qui cherchent leur reconstitution, un prolétariat tondu et pressuré à l' envi, mais atomisé, désorienté par la trahison de ses appareils visiblement

passés à l' adversaire.

Voilà déjà longtemps, comme le dit une certaine dialectique, que ceux d' en haut ne peuvent plus vivre comme ils vivaient, mais réussissent toutefois à garantir leur pérennité en faisant plier les masses exploitées.

Le problème est que nonobstant leurs accès de colère ponctuels , ceux d' en bas semblent consentir à vivre de plus en  plus mal..

Mais dans l' hypothèse où ceux d' en bas, renouant avec leur dignité de classe, imagineraient en nombre tout autre chose que l'ineptie et la honte du vandalisme incendiaire, peut-on actuellement concevoir une quelconque riposte sociale, prolétarienne à grande échelle, qui tournerait résolument le dos à l' ordre capitaliste prôné impudemment comme cause collective par ses gardiens.

En aucune manière. L' outil indispensable est absent, il est à reconstruire, ce qui ne saurait se faire avec les matériaux récupérés dans les ruines de la déchéance!

Prolétaires, miséreux de tous pays et de toutes origines, travaillons à rétablir ensemble, sous   l' égide de notre héritage culturel unique et international, notre retour à la conscience de classe.                                                                                      

Vive la reconstruction syndicale (et politique) du mouvement ouvrier!

 

Voilà donc ce qui fut écrit en mai 2002 et réédité en décembre 2005

 

Rien de nouveau dans les principes, seulement  l’ aggravation du mal !

                                  

                                                           ORGANISATION D.P.I.O  CHELLES,

                le 15 décembre 2018 

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