Bien que le sujet traité au verso de ce tract puisse sembler un peu dépassé ou incongru, pour le lecteur, il ne l’ est pas du tout. Outre qu’ il instruit utilement sur le niveau de corruption des bureaucraties ouvrières, il ramène inévitablement à la question.
Et répondre sérieusement à cette question et implicitement aborder le problème de la reconstruction, impose d’ une part un rappel socio- historique et d’ autre part une certaine prise d’ altitude sur l’ actualité de ce monde.
Tout d’ abord, le syndicalisme de classe implique par principe la prise en compte de l’ antagonisme irréductible entre les intérêts économiques de la classe prolétarienne (au sens large) et de la classe des profiteurs capitalistes.( petite, moyenne ou grande bourgeoisie)
C’ est essentiellement la lutte sans concession entre le salaire et le profit. Nous disons bien sans concession !
Historiquement, cette notion de lutte économique de classe est contenue dans la génèse du système lui-même : le capital( et ceci indépendamment de toute volonté humaine) n’ a d’ autre vocation, d’ autre issue que celles d’ exploiter, d’ extorquer, d’ opprimer, de violenter, de détruire, pour assurer l’ existence, la persistance de ses privilèges sur le travail.
C’ est sur cette base et uniquement sur cette base que se définit le syndicalisme de classe.
Un syndicalisme indispensable, irremplaçable, instruit des réels ressorts de la richesse (le travail productif) et conscient des «tâches- étapes » de la lutte économique que se doivent d’ envisager les travailleurs :
- assurer d’ une part la défense et le progrès de leur condition
- peser d’ autre part de tout leur poids dans l’ avènement d’ une société sans classe.
Ensuite, ( ce qui ne manque pas d’ une mise en valeur sans précédent dans la période électorale française), la réflexion lucide et indépendante sur l’ état actuel du monde (en véritable éruption) s’ impose à la conscience collective ouvrière.
Il est en effet indispensable à ce que nous appelons la reconstruction syndicale, de percevoir la nature et surtout la dimension mondiale du processus politique en cours, processus qui n’ a pas manqué de se rappeler immédiatement après nos singeries présidentielles : la réunion de la MAFIA du G8, aux ordres du sanctuaire États-Unien…
Lisez la suite de cet exposé sur notre blog D.P.I.O : http://www.syndicat-dpio.org
Mais, dans l’ immédiat, un exposé D.P.I.O se doit de souligner la fourberie de tous ces politicards social-démocrate qui, au cours de la dite singerie présidentielle, nous resservent sans vergogne leur attachement au service public.
N’est-ce pas manquer de la plus élémentaire pudeur de passer ainsi à la trappe toutes les saletés inaugurées par un certain Paul QUILES dès 1988 (ministre des P.T.T de l’ époque), et dans lesquelles la gauche en tête et la droite à sa suite n’ ont fait que rivaliser d’ hypocrisie et de fourberie.
Entuber 350 000 fonctionnaires et dilapider le bien public au profit du club des capitalistes de la communication, voilà leur souci du service public, leur œuvre méprisable et dont l’ essence
nuisible s’est par ailleurs exprimée dans tout le secteur public et persistera sans aucun doute en dépit de la poudre aux yeux des discours et des expédients…
Tract distribué le 14/06/2012 devant la Direction régionale de France Telecom à Melun (seine et Marne) en accompagnement de notre expression sur la réforme des retraites.
Cher Lecteur, Voici comme promis la suite de l’ article dont vous avez eu le début sur le tract intitulé « Ou est donc passé le syndicalisme de Classe »
… Effectivement, les singeries électorales se succèdent dans cette société capitaliste,
aujourd’hui pourrissante, sans que jamais les problèmes de plus en plus graves qui la travaillent trouvent la moindre solution sérieuse, en dehors d’ expédients de toutes sortes qui ne font au contraire que les multiplier.
La crise actuelle.
Les publicistes bourgeois s’ évertuent à nous présenter cette crise comme l’ expression d’ une certaine immoralité dont le système serait victime et qui pourrait être résolue par des règlementations coercitives adaptées.
En fait, on voudrait nous faire croire que l’ on peut moraliser l’ exploitation de l’ homme par l’ homme. Mais comme nous le développons dans nos écrits, la stigmatisation de tel « excès » que l’ on fait soudain semblant de découvrir ne vise qu’ à dissimuler la décomposition, la dépravation, la corruption générale de cette société.
A vrai dire, qui peut prendre au sérieux cette hypocrite guéguerre entre nos deux larrons en foire : le capital industriel et le capital financier.
Et quand nous disons dépravation, nous ne parlons pas que de celle qui dans le domaine des mœurs, sans aucun doute par l’ action « sous-marine » d’ une coterie suffisamment influente
vise à s’ inscrire carrément dans nos institutions.
Non, nous voulons parler d’ abord de la dépravation de base, la base matérielle des rapports économiques en question dont une seule image révoltante résume tout de ce monde :
D’ un côté les ventes d’ objets d’ art, les salons du luxe les plus extravagants, le tourisme spatial à 20 millions de dollars le tour de terre, autrement dit les montagnes de ressources qui s’ évaporent dans la puanteur des privilèges, et de l’ autre, des millions d’ enfants dans le monde qui souffrent et meurent pour des raisons (entre autres la faim) complètement anachroniques, mais également dans nos pays dits « riches », une misère sociale galopante qui se signale partout jusqu’ aux catégories des travailleurs pauvres qui en sont à « coucher dehors » par indigence de leur salaire.
N’ est-ce pas là le schéma de base d’ une société dépravée ? Quelle vitrine nauséeuse !
Et comment peut-on croire que l’ on pourrait s’ en débarrasser par des « morceaux de papier » déposés bien gentiment dans des urnes, ou même quelques facéties sur le traitement des ministres, parlementaires, dignitaires de l’ Etat et autres P.D.G les plus en vue ?
Rien d' autre en vérité qu' un ridicule jet de désodorisant dans une fosse septique !
On essaye de nous faire croire aussi que pour les pays où la crise est la plus en vue c’ est la faute des « gens » (les citoyens ordinaires), qui auraient quelque peu abusé et ainsi mis leur pays sur la paille ! Autrement dit, que les grecs, les italiens, les espagnols, les portugais, les irlandais…etc ne seraient qu’ un ramassis de fainéants et de fraudeurs !
Ce raisonnement dégoûtant activement répandu et entretenu dans la populace par les médias des deux côtés du Rhin est bien pratique pour obtenir toujours plus de consensus à l’ austérité tout en nous amusant avec les refrains sur la croissance… au frais de la condition ouvrière bien entendu !
Ce tableau général une fois brossé, il le fallait nécessairement, revenons à notre interpellation sur le syndicalisme de classe.
Nous ne nous étendrons pas ici sur une démonstration qui se résume en quelques mots :
Passé à la trappe par ses dépositaires félons, démonstration que le lecteur a tout loisir de suivre sur ce site.
Mais cette réponse sous forme de constat amène à son tour à deux autres questions :
Ce type de syndicalisme serait- il devenu inutile, périmé ? et sinon comment peut-il et doit-il reprendre pied ?
.................à suivre