" Un terrible dilemme hante la conscience ouvrière collective, en France notamment. Le voici:
1) Dans la perspective illusoire d' impressionner et de faire reculer l' adversaire de classe, entrer dans l' action "officielle" sous-contrôle, c' est à dire dans la comédie des syndicats corrompus passés à la solde des maîtres, ce qui évidemment exclut à l' avance tout bénéfice revendicatif, mais sert au contraire d' emballage "propre" aux reculs répétés de la condition ouvrière.
2) Pour ne pas redorer le blason de la trahison réformiste, se soustraire par principe à tous ces rituels périodiques, mais dans ce cas, cautionner et encourager sans en avoir la moindre intention les ambitions anti-ouvrières du capital.
Aujourd'hui, des millions de travailleurs supposent sans doute n' avoir d' autre alternative que celle-là...
Pourtant ce dilemme pourrait bien n' être en réalité que le reflet d' un manque patent de vitalité si ce n' est d' une certaine paresse de la part de cette conscience collective.
La préférence à la routine, à l' affectivité pour ce qui est tout fait et prêt à l' emploi, plutôt qu' à la rigueur idéologique militante, à l' initiative créative, à l' esprit offensif... en fait un manque pur et simple de lucidité, d' audace et de volonté désintéressée, une installation dans la croyance que d' autres le feront certainement tôt ou tard, qu' il faut des gens d' exception, etc. ...
Voilà peut-être les vraies racines de ce dilemme....
Pour des militants tels que nous la tâche présente est évidente. Elle consiste à convaincre que la reconstruction syndicale, sous quelque forme que ce soit certes, mais dans tous les cas à l' écart des structures traditionnelles existantes, est bien la seule manière d' en sortir au plus vite.
Elle consiste à rappeler l' enseignement fondamental du marxisme selon lequel "l' émancipation des travailleurs ne peut être que l' œuvre des travailleurs eux-mêmes", et nous ajoutons à cela que pour les ouvriers, l' initiative d' organisation n' est le privilège ni le fief de personne en particulier, fût-ce le plus élevé des esprits, mais au contraire l' espace libre dans lequel chacun peut et doit prendre sa place.
Sans crainte ici de paraphraser un certain Vladimir Oulianov dit "Lénine", nous dirons qu' il faudrait que tous le monde se sente un jour dirigeant au sens noble pour que jamais personne ne puisse le devenir au sens pervers.
Camarades, pour sortir du bourbier où nous sommes soyons convaincus que les dirigeants de la reconstruction que nous prônons ne sont pas à attendre dans les élites transfuges de Polytechnique, Science-Po et autres institutions de la bourgeoisie. Ils sont là parmi vous, parmi nous tous, masses grugées et humiliées d' aujourd'hui!
Car le besoin d' élites, ou de beaux parleurs est désormais périmé par celui des talents et de l' honnêteté et de la combativité dont la classe ouvrière est en définitive le plus précieux réservoir.
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