C’ était avant, un monde de lutte certes, de rapports difficiles, d’ antagonismes d’ intérêts.
Mais c’ était un monde sans équivoque, dans les perspectives visibles de l’ émancipation.
C’ était un monde où le mot CLASSE était le point de repère de toute réflexion politique, économique ou sociale, ou rien dans l’ intellect et la conscience ouvrière, prolétarienne, n’ était faussé par les « bourgeoiseries » aujourd’hui à la mode.On nous le disait dangereux,
soi- disant au bord de la guerre, parce qu’ il était fait de deux blocs.
Mais regardons derrière nous. Faisons le bilan à dater de la déchéance, depuis la fameuse période qui va de la fin des années 1970 à la débandade des années 90.
Les Etats de souche prolétarienne d’ autrefois, fière avant-garde du progrès de la société humaine n’ en déplaise aux esprits chicaniers, ont disparu du paysage et plongé dans la marmite capitaliste , laissant un chaos pitoyable qui va de l’ imposture chinoise à la capitulation vietnamienne, en passant par l’ agonie cubaine et le « bras d’ honneur nord-coréen » qui ne pourra pas durer.
Quant aux organisations de même souche, de par ce monde (syndicales entre autres), elles ont toutes, de près ou de loin, fait allégeance aux système, se faisant « collabos »et consacrant ainsi pour les générations populaires actuelles ni plus ni moins qu’ une ère de servitude.
Un boulevard s’ est ainsi présenté à l’ avènement d’ un monde à feu et à sang, pour le compte de la domination impérialiste sous la houlette du gangstérisme américain, chef de la bande de voyous dans laquelle s’ inscrit la France.
Dans ce schéma, est apparue une véritable orgie de gendarmerie internationale qui fait la pluie et le beau temps, sans frein, (pluie de bombes et de drones naturellement), visant à imposer l’ ordre nouveau et brutal du capital en crise, derrière de belles phrases sur le bien, le droit, la justice, la civilisation, la liberté etc…
Cette odieuse situation provoque et entretient par ailleurs une gabegie de flux migratoires massifs qui plongent des milliers d’ hommes, de femmes et d’ enfants dans le dénuement et l’ indignité, autant qu’ il crée des configurations civiques malsaines et explosives.
Voilà donc le fameux monde libéré des tensions est-ouest qu’ on nous avait tant recommandé !
Et la crise ? Inutile d’ en décrire les affres que le monde salarié connaît ou redoute.
Par contre, moins inutile est d’ en rappeler les racines : la baisse tendancielle du taux de profit qui amène le capital à faire obstacle à son propre développement et désormais à l’ échelle universelle.
Pour parler simplement, on est depuis un bon moment rentré dans une phase où la classe capitaliste soit « mange la grenouille » dans l’ insolence de ses luxes ou de ses carambouilles, soit guigne vers des sources plus juteuses c’ est à dire les abysses de l’ indigence salariale.
Et quoi qu’il arrive, les Etats sont là pour renflouer les dégâts au capital et pomper en retour dans les poches des peuples.
Cette crise est effectivement universelle. Elle n’ a donc pas de solution dans le capitalisme, contrairement à ce que s’ emploie à faire croire toutes les cliques médiatiques toujours à l’ affût de l’ exemple soi-disant salvateur de tel ou tel pays… que l’ on apprendra tôt ou tard dans la panade comme tout le monde ! ou des échappatoires individuelles, tarte à la crème des reportages-intox.
Cette fébrile activité médiatique apporte évidemment caution à la malhonnêteté politique de tous nos gouvernements qui s’ ingénient dans des mesures-spectacle illusoires qui ne peuvent en aucune manière entamer le fondements des rapports capital-travail, lors même que ce sont ces rapports et rien d’ autre, qui sont le moteur de la crise actuelle.
A vrai dire, l’ issue dont sont en charge les gouvernements porte-faix du capital envers les masses exploitées ce n’ est pas un quelconque retour à une situation convenable mais l’acceptation de courber toujours plus le dos.
Et la France dans tout cela ? La France n’ est rien d’ autre qu’ une partie de ce monde dépravé.
Pour qui douterait de ce qui précède le portrait et l’ état actuel de notre pays devrait aider à se convaincre.
Face aux emplois qui tombent par centaines, par milliers comme les feuilles mortes, aux conditions de vie qui se durcissent, à l’ hémorragie économique, les oppressions en tous genres, les démolitions anti-sociales ne renoncent pas, ce ne sont que les discours de couverture qui changent.
Près de cent ans après la 1ère guerre mondiale, on nous ressert sans vergogne le schéma pourri de l’ union sacrée autour de la classe dominante.
On nous amuse avec des formules aussi creuses que ronflantes, comme les emplois d’ avenir (genre balayer les feuilles dans la rue) « glorieux avenir pour l’ emploi » si l’ on peut dire.
Tandis qu’ on arrose les banques et le patronat !
Ouf ! les Citroën-Aulnay sont « sauvés » … par une bénédiction et un enterrement de 1ère classe. Mais au fait, qui dit qu’ un jour les SAFRAN, ex SNECMA …. ?
Alors, le bouquet, (comme s’ il n’ y avait rien de plus important dans les conditions actuelles), on nous balance les thèmes de« sociétal » les plus fétides . Grossières diversions sans doute sur lesquelles on compte pour occulter la gravité de cette période, entre les travailleurs pauvres de la semaine, astreints à coucher dehors ou peu s’ en faux et les égarés revendiquant le travail du dimanche !
Thème final de ce tract que vous retrouverez prochainement sur notre site :
« La solution à ce merdier mondial et le rôle spécifique que doit y jouer pour chaque pays (développé) la reconstruction du syndicalisme de classe que prône l’ organisation D.P.I.O… »
Tract distribué le16 novembre 2012 devant la SNECMA Villaroche