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25 mars 2007 7 25 /03 /mars /2007 12:25

INDICATEUR DE LA SITUATION STATUTAIRE DANS LE COUPE-GORGE FRANCE-TELECOM.

 
 
 
            Après plus de trois années d'une lutte opiniâtre et multiples rebondissements, L'affaire Pascal THIERY vient de connaître enfin un premier acquis positif et concret:
 Notre collègue est réintégré depuis le premier mai sur son site de service antérieur: Fontainebleau.
A cette occasion, il est à parier que les commentaires et bruits de couloir ne manqueront pas de tous bords.
De la part des désinformateurs de France-Télécom qui , on les comprend, ont tout intérêt à minimiser la brèche ouverte dans leur système de terrorisme administratif. Tant il serait étonnant de lire les réalités peu glorieuses de cette affaire dans les torchons périodiques de la direction.
 
Mais aussi dans les milieux syndicaux traditionnels qui ont tout intérêt à ne
rater aucune occasion de redorer leur blason.
De ce point de vue, un propos paru sous l'enseigne CGT de seine et marne pose un problème bien connu: la séparation du bon grain et de l'ivraie, ce qui vaut d'ailleurs à des degrés divers pour les membres de toutes organisations "officielles", sachant que l' ivraie est dans tous ces milieux largement dominante.
Ce tract CGT a dû à coup sûr être écrit par ceux qui ont apporté un concours précieux et décisif à l' affaire certes, mais qui n'ont fait là que s'inscrire dans une stratégie syndicale 100% DPIO. Afin que le lecteur sache de quoi l'on parle, nous le joignons ici dans son intégralité.
 
Mais donnons d'abord la parole à Pascal THIERY lui-même:
 
" Suite au tract CGT, quelques réflexions s'imposent... 
            A son commencement, moment crucial de l'affaire, c'est à dire EO2, aucun syndicat traditionnel n'a réagi pour défendre le statut et les agents qui revendiquaient son application malgré les réactions particulièrement répressives de France-Télécom Melun. Nous pouvons même affirmer qu' ils ont collaboré à toutes les infractions commises(notamment en seine et marne), en siègeant et en participant aux fameuses "CLS" reconnues illégales par la suite.
Tout élu non corrompu n'avait pas besoin du jugement du tribunal administratif pour dénoncer ce scandaleux coup bas porté aux fonctionnaires.
 
C'est dans ces conditions de débandade et de trahison, que quelques uns, militants et élus des organisations indiquées, ont pris le parti courageux et méritoire d'agir dans le bon sens, peut-être même contre la volonté de leurs appareils respectifs.
Envers ceux-là, que l'on peut compter sur les doigts de la main, nous ne pouvons qu'exprimer nos sincères remerciements pour leur soutien dans cette lutte longue et difficile.
 
Mais malgré les résultats plus que positifs obtenus ces derniers temps en contraignant la direction régionale à traiter légalement certains dossiers et à réparer une injustice vieille de plus de trois ans, on ne peut considérer ces minces victoires comme une fin en soi. Bien au contraire, restons de plus en plus vigilants et actifs alors qu' apparaît de nouveau le spectre de la "bourse d'emploi et des redéploiements massifs d'agents dans une fumeuse "restructuration UIR- UER". Cela ne nous rappelle-t-il rien?
 
Au lieu de focaliser l'attention sur la parodie "aubryste" des 35 heures, nos chers syndicats ne feraient-ils pas mieux de tirer enseignement de la malheureuse expérience des mouvements de personnel de 1996 et des preuves aujourd' hui établies d'exactions commises par la D.R Melun, durant et depuis cette période, pour empêcher que de telles ignominies se répètent et exiger en plus réparation.
Il n'en est rien! ".
 
Effectivement, comme le dit si bien Pascal THIERY à qui on ne saurait contester le fait d' être particulièrement bien placé pour parler: Il n'en est rien!
Que ce soit d'ailleurs pour cela comme pour tout ce qui est le fondement des intérêts du personnel. Pourtant , n'est-ce pas cela dont il devrait s'agir dans le prolongement de l'affaire indiquée? organiser la poursuite de la bataille statutaire à un niveau plus fort? viser déjà la réparation collective des malversations d' EO2? mettre un coup d'arrêt au brassage et manipulations incessantes des agents et des services?
 
Il n' y a là aucune intention de mauvais procès mais simplement un constat permanent. Les syndicats officiels ont désormais d' autres chats à fouetter, dévoyés qu'il sont par le clientèlisme, que la défense sérieuse des intérêts de classe des fonctionnaires et autres.
Et c'est bien ce qui fait que depuis des années, tant d'agents ont pu être floués dans leurs droit, humiliés dans leur dignité, ceci dans la royale ignorance de tout le monde, les affaires Pascal THIERY, Alain SCAL et autres n'étant à vrai dire que la partie visible de l'iceberg.
Au total, la chose est simple à résumer: Les dirigeants de France -Télécom pour leur part, n'ont rien moins dans leur poche qu'une autorisation syndicale de principe, une espèce " d' ausweis" pour en faire à leur guise.
Mieux. A l'occasion, les instructions vont de France-Télécom aux dirigeants syndicaux pour réduire les velléïtés de résistance. C'est ainsi, par exemple et pour revenir sur l' affaire Pascal THIERY, que Mr DELMAS, alors directeur régional de F.T Melun, put s' offrir le luxe de charger par écrit tous les dirigeants syndicaux seine et marnais de l'aider à faire l'intéressé s' écraser et ravaler ses attentes statutaires, pour avoir "le privilège!!! s'il vous plaît" du conseil de discipline!!! Et nous pouvons vous affirmer qu'ils ont tous déféré à l'ordre!
            Enfin terminons pour relativiser l'auréole de vertu que pourrait faussement constituer le tract CGT en question sur les " élus en général".
Au cours de toutes les péripéties de ces dernières années, la quasi totalité des élus ont été ni plus ni moins que complices des atteintes au statut par abandon pur et simple de leur mandat ouvrier en l'espèce.
Quant à tel ou tel arriviste affilié pour un temps, par pur opportunisme, à une enseigne syndicale, nous pouvons vous garantir que nous n' avons pas été les seuls à devoir supporter les fatécies d'agent double. Au point de pouvoir dire d'instinct et sans se tromper: celui-là, non seulement il en "a l'air" mais il en est un!
Au-delà donc de sa bonne étoffe ouvrière, il faut le reconnaître, le tract CGT en question n'est pourtant rien d'autre que poudre aux yeux sur la réalité du cercle syndical et représentatif, pour quiconque n'a pas eu une attention suffisante aux évènements considérés.
On voit à quel point le syndicalisme de classe est exigeant de cohérence entre les propos les actes et les affiliations, sauf à semer la confusion et au total, ce qui est bien dommage pour des gens malgré tout valeureux, travailler à la prolongation du marasme.
 
Mais après cette utile mise au point, quels enseignements doit dores et déja tirer le personnel de cette affaire Pascal THIERY à son stade actuel et quelle qu' en soient les suites sur d'autres volets non règlés tels que la réparation pécuniaire?
Deux enseignements contradictoires:
1) La détermination militante et la nature collective des intérêts défendus peuvent toujours être payantes, même dans une lutte minoritaire.
2) Mais le manque de force collective met toujours le moindre résultat au prix le plus fort.
Dans cet ordre d'idées, nous ne répèterons jamais assez que le combat de Pascal THIERY a été soutenu et organisé bien plus pour sa haute valeur didactique vers le personnel que pour ses chances de succès.
L' objet principal de cette lutte reste donc en attente : l' entrée en action de la masse du personnel pour la défense du statut général.
Mais précisément, où en est à présent la situation du département, vue naturellement dans le cadre général de la réforme PTT sous son incidence nationale, et marquée par une décadence syndicale que personne aujourd' hui ne peut plus ignorer?
 
France-Télécom: sans changement. Le jeu de massacre continue, portant les atteintes statutaires à un degré toujours plus profond et commençant insidieusement à mettre en cause jusqu'à l' intégrité physique et morale des agents.
La casse des services, facteur lié au laminage stratégique des effectifs et à terme au règne sans partage du profit, plan prévu et organisé de longue date, se poursuit inexorablement.
Comme quoi, ce n'est pas un petit coup de pied au cul en passant qui dérange nos technocrates dirigeants et nos soudards de la hiérarchie, qui appliquent véritablement les principes d'un corps militaire.
 
Les syndicats officiels sont de leur côté à bonne table en haut-lieu, tout celà est au fond programmé et mis en scène dans l'absolue concertation, depuis les plans généraux jusqu'aux discours minables et sans mot d'ordre des appareils de base, juste pour faire figure et justifier leurs positions bureaucratiques.
Le personnel le plus en éveil se voit gratifier régulièrement de lithanies syndicales pleurnichardes et sans suites, qui n'ont d'autre rôle en définitive qu' exprimer aux agents les volontés de France-Télécom en voie de réalisation.
Au demeurant et au-delà de ses gesticulations épisodiques, tout ce joli monde aurait du mal à faire quoique ce soit d'autre, puisqu' il a depuis belle lurette abandonné son droit d'aînesse pour un plat de lentilles, croqué de la réforme à belles dents( comme le montrent si bien l'affaire Pascal THIERY et tant d'autres) et collaboré ainsi à l' atomisation des consciences et à l' anéantissement de la cohésion morale du personnel, éléments déterminants de la situation actuelle.
 
 
Enfin le personnel pour sa part demeure comme paralysé par l'audace ravageuse dont il est l'objet.
D'aucuns ne se gênent pas pour dire qu'il est littéralement abasourdi,"flytoxé".
Certes, cette idée est un peu caricaturale, mais il faut bien convenir que ce milieu ex-PTT a pris bon gré mal gré, depuis quelques années et pour les diverses raisons que l'on sait, pas mal de distance avec son identité culturelle ouvriére.
Toutefois, l'état d'esprit est loin d' être uniforme et laisse de ce fait la porte toujours ouverte à la reprise du flambeau.
On peut en gros considérer la répartition des agents selon trois types:
1) une petite minorité acquise à la religion de la réforme et définitivement irrécupérable pour aucun combat collectif. Consolons nous en pensant que cet échantillon n'était de toute manière déjà pas très net à l'origine. 
2) la plus grande partie , mi-résignée mi-révoltée mais invariablement en attente d' une bienfaisante   providence pour adoucir des morsures de plus en plus douloureuses, soulager vaguement ses misères. Il est clair que le ras-le-bol y est présent même si la mobilisation revendicative et la combativité n'y habitent que peu d'esprits. 
3) à l'autre bout, une minorité gardant en réserve une conscience ouvrière et une envie d'en découdre pratiquement intactes mais ne voyant pas comment traduire cela dans les actes.
Autrement dit, nous en sommes convaincus, les acteurs potentiels sont bien là et en nombre suffisant pour suppléer à la faillite syndicale, mais ils ne parviennent pas à trouver ni les moyens ni l'espace pour s'exprimer, et libérer tous les ressorts du mécontentement général.
Attention! une dernière chose: si la masse du personnel est à l'origine victime de la situation décrite, elle en devient peu à peu, par apathie, caution, puis carrément responsable, et ne peut plus à terme incriminer personne d'autre qu'elle même.
 
                                   QUE   FAIRE?
 
            Voilà donc brossé le déplorable tableau de la situation à résoudre et dont aucun esprit doué d'un minimum de raison, d' amour propre et de dignité, ne peut envisager qu'elle dure.
Mais que l'on s'en persuade: il y a à coup sûr derrière cette grisaille déprimante, suffisamment de volontés et de capacités militantes à révéler et à organiser sur l'objectif concret de faire éclater le blocage et mettre un coup d'arrêt collectif à la politique massacrante de France-Télécom.
C'est en tous cas notre intention de longue date.
 
Pour celà, un préalable incontournable: rétablir les liens naturels propres aux salariés , qu'ils soient fonctionnaires ou autres: estime- confiance-solidarité. Il faut arrêter immédiatement de penser en termes de "service" pour penser en termes de classe. A la vérité, tout le monde est sur le grill!
Que nos dirigeants ne doivent-ils pas, entre les coups-fourrés qu'ils nous mijotent, rire de voir une telle force, un tel mécontentement, se contenir, s'auto-censurer, s'ignorer en définitive.
 
Ainsi les mots d'ordre de la D.P.I.O face à la politique infernale de France-Télécom sont-ils clairs et nets:
 
-REFUS FERME ET IMMEDIAT DU BRASSAGE DES PERSONNELS.
 
-ON NE BOUGE PLUS DE LA OU ON EST ET CELA SE FAIT VALOIR MANU-MILITARI! DE MANIERE COLLECTIVE.
 
POUR PASSER A L'OFFENSIVE IL Y A URGENCE A SE PARLER,
A S' ORGANISER .
 
 
A CET EFFET LES MILITANTS DPIO VOUS APPELLENT   A UNE REUNION DEBAT QUI AURA LIEU LE MARDI 20 JUIN 2000 A PARTIR DE 20H45
            A LA SALLE DE LA RUE DE SERVOLLES A GUIGNES(77)
(Points de repères: Place de l'église, remonter la rue indiquée sur 200 mètres)
 
                        VENEZ NOMBREUX ET DETERMINES !
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