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30 mai 2016 1 30 /05 /mai /2016 17:00

Le dessin figurant au recto de ce tract n’ est à confondre ni avec du « charlie » ni avec du « canard » même déchaîné.

Il   se veut l’ illustration la plus réaliste de la situation actuelle du prolétariat français, toutes corporations confondues,    laquelle situation reflète, cela va de soi, les exigences du pourrissoir capitaliste mondial : ECRASER TOUJOURS  PLUS LES COUCHES LABORIEUSES POUR MAINTENIR, VOIRE  ACCROÎTRE ,  LES PRIVILEGES  DES POSSEDANTS

Le développement actuel de la phase conflictuelle qui accompagne depuis des mois l’audace sans précédent   des « social-pourris » au pouvoir, pourrait donner à penser à une espèce de ressaisissement du syndicalisme  de classe au sein même du milieu qui fût à l’ origine de sa trahison.

D’ après le déferlement des « KONNERIES » médiatiques, Philippe MARTINEZ serait celui par qui la CGT reviendrait « aux fondamentaux »  c’est à, dire la lutte de classe indépendante comme seul crédo.

Autrement dit, ce dirigeant exprimerait un brusque revirement , une espèce de retour aux sources de la dite Confédération.

Ceci  après des décennies de reniement, de magouilles politico-bureaucratiques, couvertes par tout l’ appareil,  donc, le règne de la collaboration de classe dont l’ ineffable Bernard THIBAULT (qui coulerait désormais des jours confortables en Suisse) a marqué la puante apothéose. Note historique : lorsque Eugène VARLIN, héros de la commune de Paris, s’ était rendu en Suisse, c’ était pour organiser les grèves dans le secteur du bâtiment !

Autre remarque en passant : le fait éventuel de revenir au sources, du moins de le feindre, prouverait au moins deux choses :

a) qu’ elles ont bel et bien été quittées (Merci aux Pujadas  et consorts de mettre leur  pédantisme journalistique, pour une fois,  au service de la conscience ouvrière !)

 b) qu’ il y a peut-être  de nouvelles honnêtetés à abuser dans les rangs salariés, ce qui serait plutôt réconfortant… dans la mesure où ces honnêtetés peuvent toujours choisir une voie plus honorable !)

On nous parle aussi de la course aux élections professionnelles prochaines.

Il est vrai que le régime des prébendes, et autres finances « républicaines » proportionnelles aux résultats électoraux est un mode de corruption qui a fait ses preuves. Mais on peut douter de la viabilité durable d’ un faux-semblant.

Mais en tout et pour tout, il n’ échappe à aucun esprit lucide : qu’ après tous les coups dans la gueule ramassés par la classe salariée depuis trente-cinq ans, en quelque sorte, une espèce de 1936 à l’ envers ramenant le prolétariat à marche forcée des techno-trouduc, vers le 19ème siècle, le seul retrait de la loi El KONNERIE n’ est que le retrait d’ une couronne mortuaire sur  un cercueil et ne saurait suffire à ramener le défunt à la vie.

Car le défunt en l’ espèce, c’ est le mouvement ouvrier dans son essence naturelle, celle de la lutte de classe, assassiné par ses dépositaires pour une poignée de lentilles !

La liquidation du code du travail, comme de toute référence écrite gênante pour le profit capitaliste n’ est en fait que l’ étape actuelle d’ un long processus de démolition issue de Mai 1981, et qui n’ a pas fini de nous en montrer…pour peu que les exploités continuent à l’ accepter.

Bien sûr, cette loi doit dégager, rien n’ est plus nécessaire, mais ce n’ est certainement pas en ayant recours à la stratégie  des grèves graduelles et séparées, accompagnées de vagues rodomontades qui n’ impressionnent personne et surtout empoisonnées par des revendications particulières. Et surtout après avoir envoyé la jeunesse tâter le terrain ! alors qu’ à l’ évidence, les forces combattives, le mécontentement, l’ écœurement, pour ne pas dire la colère, sont là en attente du seul mot d’ ordre qu’ appelle la situation : LA GREVE GENERALE,

Cette réflexion, en dehors de laquelle  il n’ y a que bavardage inopérant,( simple réédition des fiascos de 1995, 2003, 2010) etc, ouvre en fait deux interrogations :

  1. Quels appareils syndicaux ont actuellement la capacité et surtout, le crédit moral suffisant pour  conduire un tel mot d’ ordre au succès ?

        2) Si par hasard, la GREVE GENERALE se faisant jour par la base, trompait à la fois la fourberie  des syndicats traditionnels et les certitudes gouvernementales, le prolétariat renouant avec sa dignité, pourrait-il se contenter d’ une victoire sur la loi « EL KONNERIE » et passer au compte de ses pertes tout le reste de ses reculs ?

En définitive, le nécessaire coup d’ arrêt à l’ « HIROSHIMACRON » qui broie la condition ouvrière, ne peut être autre chose qu’ un coup d’ envoi au nettoyage des écuries d’ Augias dans le monde syndical, afin de libérer la classe salariée des entraves que constitue aujourd’hui son propre appareil dirigeant. Pour pouvoir repartir de l’ avant .

Ainsi, cette politique pourrie indique-t-elle avec une acuité sans précédent l’ urgence de ce que nous appelons :   LA RECONSTRUCTION DU SYNDICALISME DE CLASSE !

 

Chers lecteur,

Depuis l’ apparition de la loi scélérate dite  « Loi Travail », notre organisation n’ a pas économisé ses efforts pour pourfendre  la politique des bandits  installés au pouvoir sous le sinistre label anti-ouvrier que représente désormais le fameux « parti socialiste ».

Le lecteur a donc tout loisir de consulter nos interventions (notamment toutes remarques et questions fondamentales que nous soulevons dans LUTTE CONTRE EL KONNERIE) ayant pour illustration le schéma actuel bien réel de la société  française, membre zélé de la clique impérialiste du sinistre « G7, ou 8 selon les périodes ».

De la dépravation des mœurs publiques, au matraquage éhonté et tous azimuts de la condition générale des salariés, en passant par le regain militariste que l’ on sait, on peut dire qu’ en tant que membres de la bande de voyous indiquée, les dirigeants français n’ ont, pour leur part, pas démérité.

Naturellement, les médias en tant qu’ appareil de propagande capitaliste et de fabrication de l’ opinion, n’ont pas démérité davantage pour faire avaler toutes les couleuvres.

Pas plus d’ ailleurs que les artisans du syndicalisme d’ accompagnement, fossoyeurs du syndicalisme de classe, n’ ont eux-mêmes manqué  à leur petit rôle périodique de soupape de sûreté, dans leur style désormais bien rôdé de « comédia del arte ».

Après le dernier baroude d’ honneur des « intermittents CGT »(on serait plutôt tenté ici de dire baroude de honte), nous voila donc réduits à aller chaque année en novembre (c’est la période) fleurir  la tombe du code du travail, remplacé désormais par le référendum d’ entreprise, sous la haute main des couches corrompues du syndicalisme maison, ou réformiste libéral,  c’ est à dire sous la haute main du patronat.

Inutile de dire ce que peut devenir l’ ambiance  générale de travail, l’ audace prévisible des arnaques « règlementaires » qui pourront fleurir çà et là, en particulier dans les conditions actuelles du système.

L’ actualité présente nous aide un peu ici à boucler la boucle. Le temps passe mais rien ne se perd pour les mémoires lucides (rappelons-nous en novembre -décembre 1995, le fameux plan-JUPPE, début du massacre qui présidera depuis cette date, sans interruption, à la déchéance de la condition ouvrière.

Le lecteur pourra en l’ occurrence comprendre que notre dessin humoristique n’ est qu’ un symbole.

Ceux qui n’ y figurent pas dans cette foire éhontée à la présidence n’ ont pas été  oubliés.

Mais comment placer dans un seul format 21x 29,7 la pléthore de personnages, exploiteurs (pour ne pas dire escrocs) de la crédulité et du sous-développement politique des masses, qui se manifestent à chaque élection ? … Mission impossible ! 

Comment oublier en effet ce JUPPE qui à l’ époque indiquée fut le premier à avoir le culot d’ employer l’ artillerie lourde contre le système social des salariés : la mise sous contrôle parlementaire et gouvernemental sous le prétexte de la faillite de l’ UNEDIC, organisée   à la vérité de longue date !

C’ est ainsi que désormais, face à l’ amaigrissement du salaire indirect,(notamment) :  faveurs  à la longueur des yachts de plaisance … etc, c’ est à dire aux masses astronomiques de capitaux qui partent en fumée dans le luxe insolent de la classe possédante au détriment du cycle de la production sociale, donc de la classe salariée !   

Par la suite, une fois son forfait accompli, ce JUPPE qu’ il conviendrai mieux de nommer CULOTTE, se retrouve quelque temps au vert canadien, histoire de faire oublier sont profil de repris de justice, puis refait surface sur le trône de Bordeaux qui lui avait été gardé au chaud par ses acolytes, et à partir duquel, aujourd’hui, il tente le grand saut suprême ! De qui se moque t-on ?

Mais ce n’ est pas tout, il faut parler des autre protagonistes du fameux plan JUPPE de 1995 : les syndicats traditionnels qui déployèrent toute leur fourberie pour juguler la seule réponse  que méritait cette saleté :LA GREVE GENERALE ! 

(l’ ineffable collabo Nicole NOTAT  allant jusqu’ à se faire botter le cul à l’ époque par des éléments écœurés de ses  propres troupes !)

Quant à la CGT, sous l’ égide de Louis VIANNET, essentiellement préoccupé de sa fin de carrière professionnelle (ex PTT)        c’ est avec la plus belle énergie que tout le monde (grandes et petites pointures) a ramé pour interdire que la grève puisse déborder du cadre « service public » Les seigneurs du CAC 40 ont pu dormir tranquille !  

Vingt et un ans plus tard au travers des singeries avortées d’ avance de Philippe MARTINEZ et Consort, face à l’ audace des HOLLANDE-VALLS-MACRON et autres, n’ est-ce pas le  même genre de joli-monde  que l’ on vient de voir  à l’ œuvre dans l’ épisode de la loi travail , et en conséquence le même  genre d’ issue déroutante ?

Tel est, hélas, le seul  schéma que la classe salariée devra subir , dans la déchéance continuelle de sa condition, tant qu’ elle jugera suffisant de se mettre les pieds sous la table des syndicats traditionnels en faillite !

Dans cet ordre d’ idée, l’ actualité présente  nous sert  aussi une indication de taille, une espèce de signe des temps en la matière : le divorce public entre les syndicats de police et leurs adhérents !

Certes, ce n’ est pas une organisation comme la D.P.I.O qui tomberait dans l’ ânerie d’ inviter les policiers du Capital

au syndicalisme de classe. Soyons sérieux… Mais tout de même, syndicats ouvriers  et syndicat de police dégustant ensemble les mêmes plats de lentilles du pouvoir politique, ça devrait aider à réfléchir , non ?  

On n’ en démordra pas : VIVE LA RECONSTRUCTION DU SYNDICALISME DE CLASSE ! …  rejoignez -nous        

Chelles, 1er Novembre 2016

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